dimanche 31 août 2025

ROBERT DESNOS : Le Paris du Veilleur du Pont au Change


Article écrit à quatre mains par Patrick 6 et Françoise M.




Partir sur les traces de Robert Desnos dans Paris relève de l'évidence, tant son parcours est intimement lié à la Ville-Lumière : il y est né, y a vécu l'essentiel de sa trop courte existence, a écrit inlassablement sur ce lieu qu'il a regardé, arpenté, aimé. 


Et pourtant… Partir sur les traces parisiennes de Robert Desnos, oui ! Mais lesquelles ? Celles des cafés qu'il a hantés ? Celles du Surréalisme dont il a été un membre actif avant une exclusion fracassante ? Celles des cinémas, des cabarets qu'il a fréquentés ?

Nous avons décidé de nous en tenir, essentiellement, à ses divers domiciles pour tenter de rester au plus près de sa personnalité protéiforme.

Notre Quête a donc commencé au 32, boulevard Richard-Lenoir, son lieu de naissance, le 4 juillet 1900 - sur lequel la Mairie de Paris a fait apposer une plaque commémorative en 2006.

Cette adresse, pour Desnos, a peu d'importance au regard de l'immeuble de son enfance, 11, rue Saint-Martin, dans lequel il a vécu, de 1902 à 1913.



Une plaque sobre indique le lieu de naissance de Robert Desnos au 32, boulevard Richard-Lenoir.
Vue générale du 32, boulevard Richard-Lenoir.

Nous n'avons, malheureusement, pas trouvé de photo d'époque du 32, bd Richard-Lenoir. Vous devrez vous contenter d'une illustration du proche numéro 49. Celle-ci évoque la Foire à la Ferraille qui se tenait tout au long du boulevard. Elle se déroulait tous les ans, au début du printemps, depuis le 19ème siècle et a perduré jusqu'en 1970, date à laquelle elle a été transférée dans les Yvelines.
De nos jours, la Foire à la Ferraille a purement et simplement disparu, laissant la place à un terre-plein central réservé aux jeux de boules et autres activités ludiques. Quoi qu'il en soit, en dehors du premier immeuble, la perspective du boulevard Richard-Lenoir a totalement changé.



Desnos découvre d'emblée, entre le domicile familial et le quartier des Halles (où son père est mandataire pour la volaille et le gibier) une ville populaire, animée, ce qui permet à son imagination de vagabonder : il a le sentiment de côtoyer les dragons de la Tour Saint Jacques ou le fantôme de Nicolas Flamel.

Cette rue Saint-Martin, tant chérie, liée à ses souvenirs d'enfance, il la considérera défigurée lors de l'Occupation nazie et des premières arrestations, ce dont témoignent Les Couplets de la Rue Saint- Martin :


Je n'aime plus la rue Saint-Martin

Depuis qu'André Platard l'a quittée.

(...)

Le temps passe, on ne sait rien.

André Platard a quitté  la rue Saint-Martin. 

(1942)



Rue Saint-Martin, vue depuis la place du Square de la Tour Saint-Jacques. Desnos, enfant, jouait parfois dans ce square.
De nos jours, la perspective de la rue Saint-Martin, bien qu'encombrée par des travaux, a peu changé.

Après le mariage de sa sœur aînée, ses parents et lui s'installent au 9, rue de Rivoli et, dès septembre 1913, il  découvre un autre quartier, celui des Arts et Métiers où il se rend à l'école municipale Turgot, 69, rue de Turbigo.

Mais, autant l'école primaire l'intéressait, autant il s'ennuie et a le sentiment de perdre son temps au collège. 



Le lycée Turgot, qu'a fréquenté Desnos, est toujours en place au 69, rue de Turbigo.
La perspective de la rue de Turbigo, en direction de la place de la République.

Contre toute attente, l'élégant beffroi du 69, rue de Turbigo a désormais disparu, au profit de deux étages supplémentaires.


Les véritables centres d'intérêt de Robert Desnos sont extra scolaires : la lecture de Baudelaire, d'Hugo, des romans populaires, des bandes dessinées.

Il arrête ses études, un diplôme en poche et, surtout, refuse de suivre son père dans la voie du commerce. Celui-ci le somme alors de se débrouiller seul mais le laisse occuper une chambre de bonne au 9, rue de Rivoli.


Le 9, rue de Rivoli de nos jours.

Une nouvelle fois, les photos du 9, rue de Rivoli font défaut. La perspective de la rue permettra, cependant, de se représenter la vue qui s'offrait à Robert Desnos.
La rue de Rivoli, vue depuis le métro Saint Paul.


Robert Desnos commence la série impressionnante de métiers qu'il exercera

par un poste de commis dans une droguerie (la droguerie Darrasse), située au 13, rue Pavée, dans le 4ème arrondissement de Paris. Il traduit, en particulier, des prospectus en diverses langues.

Il écrit et commence à publier.


Photo de Hôtel du marquis d'Herbouville, 13, rue Pavée, par Eugène Atget.

La rue Pavée, de nos jours, obstruée par des travaux.


Dans l'immédiat après-guerre, Desnos devient factotum et secrétaire de Jean de Bonnefon, écrivain, journaliste qui, se partageant entre plusieurs lieux de résidence, a besoin d'un représentant parisien.

C'est un emploi à mi-temps et, dès lors, Robert Desnos passe ses après-midis au siège de la maison d'édition que possède Bonnefon, au 32, rue de Vaugirard : un rez-de-chaussée rempli de livres, ce qui lui permet de lire compulsivement.


Il écrit (Le fard des Argonautes), noue des relations amicales (parmi lesquelles Henri Jeanson, Armand Salacrou), mais, en dépit de ses efforts, ne parvient pas à vivre l'aventure Dada et part au Maroc, afin d'effectuer son service militaire. C'est lors d'une permission qu'il rencontre au Café Certa (bar du 18, passage de l'Opéra, aujourd'hui disparu) André Breton et quelques uns de ses amis. Rencontre alors peu concluante, mais, bientôt, il participe aux expériences d'écriture automatique et, surtout, de sommeils hypnotiques, ce qui lui permet d'explorer les limites du langage. 


La fréquentation du passage de l’Opéra par Desnos nous permet une petite digression. En effet, au 12 de la rue Le Peletier, se trouvait l’Opéra Le Peletier. Construit en 1821, il est détruit en 1873, à la suite d’un incendie. L’Opéra Garnier lui succédera en 1875. Quoi qu’il en soit, durant ses 50 années d’existence, l’Opéra Le Peletier était desservi par plusieurs passages, tous dénommés sous le terme général de «Passages de l’Opéra». Ce type de passage était très prisé à l’époque du Paris pre-Haussmann (traduisez : les passages permettaient les promenades dans des lieux couverts et propres – contrairement au reste des rues d’une hygiène contestable). La destruction de l’Opéra Le Peletier ainsi que les réaménagements successifs du quartier finiront par sonner le glas pour ces passages. 

La prolongation du boulevard Haussmann entre la rue Taitbout et le boulevard des Italiens signe l’arrêt de mort définitif du passage de l’Opéra en 1922.

Plan indiquant la place de l'ancien Opéra (et de son passage) sur les rues du Paris actuel. (Source du montage photo Vergue)


Passionné de cinéma, il publie des chroniques dans divers journaux, écrit des scénarios et, à partir d'un de ses textes, Man Ray conçoit un court métrage : L'étoile de mer.


L'étoile de mer, pour Robert Desnos, c'est la chanteuse réaliste Yvonne George qu'il aime éperdument mais qui ne l'aime pas en retour.

C'est pour elle que Desnos écrit, en 1926 , les poèmes : A la mystérieuse, dont le bouleversant "J'ai tant rêvé de toi" :


J'ai tant rêvé de toi que tu perds ta réalité...


En 1926, il s'installe 45, rue Blomet, dans l'ancien atelier d'André Masson.


Perspective de la rue Blomet.

La photo du 45, rue Blomet des années 1926-1930 est malheureusement introuvable, vous devrez donc vous contenter d'une vue du proche croisement de la rue Blomet et de la rue Cambronne.

Les ateliers d'artistes du 45, rue Blomet ont été rasés et remplacés par un charmant square, orné d'une sculpture de Joan Miró.

Aucun rapport immédiat avec Desnos (si ce n'est que ce dernier est certainement contemporain de la photo) mais nous ne résistons pas au plaisir d'insérer une vue de cette petite et pittoresque fenêtre, au 71, rue Blomet.

Surprise ! Actuellement, des aménagements du commerce attenant ont fait disparaître la charmante fenêtre du 71, rue Blomet, au profit d'un mur anonyme. 


Le domicile de Robert Desnos est grand ouvert à tous ses amis. (Notons parmi les dizaines et les dizaines de noms de ceux qui l'ont connu, qui ont partagé un moment de sa vie ou la plus grande part de celle-ci : Antonin Artaud, Federico Garcia Lorca, Pablo Picasso, Ernest Hemingway, Michel Leiris, Alejo Carpentier et, bien évidemment, Marcel Duchamp auquel Desnos emprunte le personnage de Rrose Sélavy...). Un de ses voisins n'est autre que Joan Miro.

Ce lieu convivial sera également un lieu d'écriture (en particulier The night of the loveless nights)


Non loin, se trouve le "Bal Nègre" que Desnos fréquente assidûment : ses amis lui reprocheront de l'avoir fait connaître au Tout-Paris, dans un article. Desnos est, en effet, devenu journaliste professionnel, dans plusieurs journaux puisqu'aucun, à lui seul, ne lui permet de gagner correctement sa vie.



Le Bal Nègre a été une source d’inspiration pour de nombreux artistes, en peinture, tout comme au cinéma. Pour les besoins de cet article, nous reproduisons une image extraite du film Touchez pas au grisbi de Jacques Becker (1954).

Le Bal Nègre, devenu Bal Blomet, au 33 de la rue homonyme.


Pris par ses obligations professionnelles, il est donc moins assidu aux réunions surréalistes et, par ailleurs, refuse de suivre Breton et certains membres du groupe dans leur engagement au parti communiste.

Rétif à l'embrigadement que représentait le collège, à ses yeux, il l'est également dans le domaine politique.

La publication, en décembre 1929 du Second Manifeste du surréalisme par André Breton marque la rupture définitive entre ceux qui restent groupés autour de Breton et les exclus (Desnos, Leiris, Bataille, Limbour et Masson), lesquels ripostent par un pamphlet : Un cadavre.

Desnos a, par ailleurs, et avant même la mort prématurée d'Yvonne George (à trente-cinq ans) rencontré Youki Foujita, l'épouse du peintre.


Les habitants du 6, rue Lacretelle ont-ils conscience de leur illustre co-locataire précédent ?

Robert Desnos vit d'abord avec Youki au 6, rue Lacretelle (dont il a signé lui-même le bail au nom du couple Foujita à cause des problèmes fiscaux compliqués du peintre), puis Desnos et Youki, sa Sirène, s'installent, à partir de juillet 1934, au 19, rue Mazarine, dans le 6ème arrondissement, Foujita ayant quitté définitivement Youki.

Le poème "Siramour" acte le passage de l'Etoile à la Sirène, de Yvonne George à Youki, mais, sans qu'il y ait rupture de l'une à l'autre. Il y a plutôt  fusion entre la morte et la vivante :


Sais-tu quelle chaîne effrayante de symboles m'a conduit de toi qui fus l'étoile à elle qui est la sirène ?


A leur domicile, pendant l'Occupation, Youki et Robert Desnos cachent parfois des hommes en fuite, dont des réfractaires au STO (Service de Travail Obligatoire). C'est le cas d'Alain Brieux qui vit rue Mazarine depuis six mois, lorsqu'un coup de téléphone avertit Robert Desnos, le 22 février 1944, que la Gestapo vient l'arrêter. Alain Brieux peut s'enfuir à temps. Desnos reste, probablement pour protéger Youki.
Le porche du 19, rue Mazarine reste inchangé.


Au sortir de chez lui, Desnos avait directement cette vue.
La rue Mazarine avec l'Institut de France à son extrémité.



Jusqu'en 1933, la vie matérielle du couple est difficile.

Mais Desnos a rencontré Paul Deharme, qui a créé la première radio privée. 

Ce dernier engage Robert Desnos auquel la radio convient parfaitement. Il créera des émissions faisant participer les auditeurs, mènera des enquêtes, lancera des slogans publicitaires pour son ami Salacrou.

La réalisation des émissions ou des enregistrements a lieu dans les studios du 22, rue Bayard (les futurs locaux de RTL), sous la dénomination de programmes Foniric.


Le 3 novembre 1933, dans le cadre du lancement d'un nouvel opus de la série d'Allain et Souvestre est réalisée : "La grande complainte de Fantomas" dont la musique est de Kurt Weill, la mise en onde sonore d'Alejo Carpentier et la direction dramatique d'Antonin Artaud - lequel interprète, en outre, le rôle de Fantomas.

De 1934 à 1939, cette activité radiophonique permet à Robert Desnos de vivre largement sur le plan matériel, de collaborer avec de nombreux artistes, d'animer des équipes et de chercher à développer ce média à peu près débutant.

Ne voulant pas, toutefois, abandonner l'écriture, il s'astreint à rédiger un poème, chaque soir.

En particulier, il écrit pour les enfants de ses amis.

En ces années qui précèdent la guerre, sa position contre le fascisme, contre l'antisémitisme est très claire (adhésion au Front commun contre le fascisme et le gros capital, manifestations avec l'Association internationale des écrivains...)


Desnos à la terrasse du Café Le Dôme, à Montparnasse, vers 1925.
La terrasse du Dôme de nos jours.


Le 3 septembre 1939, à la déclaration de la guerre, Robert Desnos rejoint son régiment, envoyé en Lorraine.

En août 1940, il reçoit un laissez-passer pour Paris et rentre bientôt au journal "Aujourd'hui", créé par son ami Henri Jeanson. Cependant, il restera au journal lorsque celui-ci, aux mains de l'occupant, sera dirigé par Georges Suarez, Jeanson ayant été écarté.

Sa place est de plus en plus effacée (en particulier, après une polémique avec Louis-Ferdinand Céline).

Toutefois, conserver cette place lui permet d'assister aux conférences de presse quotidiennes et, ainsi, de transmettre des informations au réseau Agir, créé par Michel Hollard.

Il peut aussi aider à la confection de fausses pièces d'identité.

Averti que le réseau Agir est infiltré, il en demeure, toutefois, un des membres mais se rapproche du réseau Morhange et, probablement, ainsi que le laisse entendre "Le veilleur du Pont-au-Change", passe à des missions plus violentes :


Prévenu par son pas lourd sur le pavé sonore,

Moi aussi j'ai abattu mon ennemi.

Il est mort dans le ruisseau, l'Allemand d'Hitler anonyme et haï (...)


Cette moindre place du travail alimentaire lui laisse le temps d'écrire et de publier : Fortunes paraît en 1942, État de veille date de 1943-1944.

État de veille, dans son examen se conclut ainsi : 


"En définitive, ce n'est pas la poésie qui doit être libre, c'est le poète."


Robert Desnos est arrêté  chez lui, rue Mazarine, le 22 février 1944.


Son dernier Paris sera celui de la rue des Saussaies, pour y subir des interrogatoires.

Il sera ensuite interné dans la prison de Fresnes, jusqu'au  20 mars.

Suivre Robert Desnos, ensuite, c'est quitter Paris et sa banlieue, se rendre à Compiègne, poursuivre jusqu'à  Auschwitz, Buchenwald, Flossenburbürg, Flöha.

Et, de là, se rendre à Theresienstadt, où il meurt le 8 juin 1945.

Robert Desnos retrouve définitivement Paris, au Cimetière du Montparnasse.



La bouée, solidement arrimée à la tombe de la famille Desnos est un rappel de la fin du poème, "Les grands jours du poète" : Vous mettrez sur ma tombe une bouée de sauvetage. Parce qu'on ne sait jamais.



Il est impossible de se rendre sur la tombe de Robert Desnos, sans se remémorer sa dernière rencontre : celle de Joseph Stuna et d'Alena Tesarova, deux jeunes étudiants en médecine tchèques qui veulent aider les troupes soviétiques lors de l'ouverture des camps de l'est de l'Europe.

Stuna, ayant reconnu le nom de Desnos sur une feuille des malades, demande à Alena qui parle mieux le français que lui, de l'accompagner jusqu'au grabat où se trouve le malade du typhus qui porte ce nom. Stuna, qui avait vu sa photo, dans Nadja d' André Breton, le reconnaît. Les deux jeunes gens demandent néanmoins au malade s'il connaît le poète français, Robert Desnos et celui-ci répond : "Oui, oui ! Robert Desnos, poète français, c'est moi ! C'est moi !"

Dès lors, Robert Desnos qu'on ne peut plus sauver, cesse d'être un numéro et par la grâce d'un de ses lecteurs, retrouve son identité de poète, sa véritable identité. 


Quitter Desnos, qui aimait tant la vie (et Paris), sur cette tombe paraît absurde.

Nous avons donc préféré chercher les traces des hommages que sa ville lui a rendus.

Outre les deux plaques domiciliaires déjà évoquées dans cet article (boulevard Richard-Lenoir et rue Mazarine), nous nous sommes également rendus dans l'île de la Cité, au mémorial des martyrs de la déportation puis sur la stèle en mémoire des membres du réseau Agir, 207, rue de Bercy.


Le Mémorial des martyrs de la Déportation fut inauguré le 12 avril 1962, par le Général de Gaulle, alors président de la République. Sur les murs, figurent des extraits de poèmes ou des citations de Robert Desnos, Paul Eluard, Louis Aragon, Vercors, Saint-Exupéry... 

Robert Desnos fut membre du réseau Agir, à partir de 1942. Le rôle de ce réseau (créé par Michel Hollard en 1941) était essentiellement la transmission de renseignements militaires aux services secrets alliés.



Signalons qu'une place porte son nom dans le 10ème arrondissement, mais, somme toute, nous avons préféré flâner, en suivant sa poésie, dans les quartiers, les rues qu'il avait célébrés :


Quartier Saint-Merri

 

Au coin de la rue de la Verrerie

Et de la rue Saint-Martin

Il y a un marchand de mélasse.(...)


La rue Saint-Martin, avec l'église Saint-Merri dans la perspective.
Des arbres dissimulent désormais l'église Saint Merri, elle est pourtant bien présente rue Saint-Martin.

Du cloître Saint-Merri naissaient des rumeurs (...)



Couplet de la rue de Bagnolet 


Le soleil de la rue de Bagnolet

N'est pas un soleil comme les autres.(...)


La rue de Bagnolet, chère à Desnos.
De nos jours, le côté gauche de la rue de Bagnolet a radicalement changé.


Couplet des Portes Saint-Martin et Saint-Denis


Porte Saint-Denis, Porte Saint-Martin,

Passer sous la voûte au petit matin,

Porte Saint-Martin, Porte Saint-Denis, 

Boire un café noir avec des amis (...)


La Porte Saint-Denis, au début du XXème siècle.
La Porte Saint-Denis, actuellement encombrée de travaux, mais toujours intacte. 

Les portes se suivent mais ne se ressemblent pas.
Les tractions ont totalement changé Porte Saint-Martin.



Et, tout naturellement, notre parcours s'est terminé sur le Pont-au-Change.



Je suis le veilleur du Pont-au-Change

Ne veillant pas seulement cette nuit sur Paris,

Cette nuit de tempête sur Paris seulement dans sa fièvre et sa fatigue,

Mais sur le monde entier qui nous environne et nous presse.

("Le veilleur du Pont-au-Change", paru sous le nom de Valentin Guillois).


Le Pont-au-Change de nos jours.













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