mardi 21 février 2017

"LES QUATRE CENTS COUPS" de François Truffaut 1959 - 1ére partie


L'article du jour portera sur le chef d'œuvre de François Trufaut "Les quatre cents coups" de 1959.
Comme d'habitude je vais m'efforcer de marcher sur les traces de ce film en retrouvant les lieux de tournage Parisiens.
En l'occurrence la difficulté réside surtout dans la quantité de ces scènes ! Et pour cause les trois quart des plans du film ont pour décor les rues de Paris !
En tous cas beaucoup trop pour faire un seul article.
Logiquement les photos seront donc séparées en deux parties.
Aujourd'hui vous assisterez en quelque sorte aux 200 premiers coups, les 200 suivants arriveront sous peu…

(Les captures d'écran présentées ici sont la propriété des Films du Carrosse et de Cocinor)

Le film commence par un long plan séquence zigzagant à travers les rue de Paris.

Nous sommes ici rue de l'amiral d'Estaing dans le 16éme arrondissement, en direction de la rue Lubeck.

Plusieurs plans se succèdent ayant tous la tour Eiffel comme point commun.

Nous sommes maintenant avenue du Président Wilson juste avant le Palais de Tokyo.

Le générique se poursuit pendant la ballade en bord de Seine.

L'entrée imposante du Palais de Tokyo.


Suite de la ballade le long de l'avenue du Président Wilson. Le Palais de Tokyo est sur la droite.

Destination finale et fin du générique !

Devinez quoi, devinez où !
A 9 minutes de film gros plan sur la façade d'une école.

De nos jours le bâtiment est toujours là, au 85 rue Vaugirard dans le 15éme arrondissement. La devise "Liberté égalité fraternité" a été retirée mais on en distingue encore le marquage.
A noter qu'au moment du film l'édifice accueillait en réalité l'école technique de photographie et de cinéma !

Le jeune Antoine Doinel (alias Jean-Pierre Léaud) sort de l'école avec son inséparable ami René .

La grille est toujours là, même si est désormais fermée.

0h10 Les deux amis rentrent chez eux. 

Le domicile d'Antoine se trouve au 4 place Gustave Toudouze, dans le 9éme arrondissement.
A noter que le domicile est très éloigné de l'école supposée se trouver à proximité (alors qu'elle se trouve dans le 15éme !)

Petite discussion au sommet devant l'entrée de l'appartement familiale.

58 ans plus tard le banc est toujours là devant le 4 place Gustave Toudouze !

Et hop à la maison ! 
L'agencement de la place a beaucoup changé puisque les voitures n'y ont plus accès.

0h19 Le lendemain Antoine se lève en retard pour l'école.
Il retrouve son ami René à peine sorti de chez lui.



La place Toudouze du coté de la rue Henri Monnier.

Ils conviennent que tant qu'à être en retard autant sécher complétement les cours ! Logique.


La rue Henri Monnier depuis la place Toudouze.

0h20 Antoine et René mettent à exécution leur velléité d'école buissonnière !
Le titre initial du film était "Les fugues d'Antoine", nous assistons à la première d'entre elles (mais pas la dernière) !

La scène se passe à l'angle de la rue Trudaine et de la rue des Martyrs dans le 9éme arrondissement.

Le décidemment très dégourdi René connaît une cachette où laisser leurs cartables et déambuler en toute tranquillité dans Paris !

Au 53 rue de Trudaine les portes sont désormais closes pour les petits (et grands) fugueurs.

Première étape de la journée le cinéma Astor pour voir le film Allemand "Liane, l'esclave blanche" de Hermann Leitner en 1957


De nos jours le cinéma a disparu du 12 boulevard Montmartre !

Deuxième étape de leur fugue : le cinéma "Cineac Italiens" voir le film "Terreur à Shanghai" ("The Shanghai Story" par Frank Lloyd en 1954). Ce cinéma est distant de 300 mètres environ du précédent.

The Shanghai Story !

La dernière séance a sonné pour le Cineac Italiens, puisque manifestement tout le pâté de maison a été détruit !
0h20 Les deux amis débouchent du Passage des Panoramas.

"Oh calme toi ! Je passe "

Le passage des Panoramas (11 boulevard Montmartre) est toujours là !

0h23 Etape suivante de leur folle journée : une fête foraine situé boulevard de Clichy. La fête ayant totalement disparue il n'y a donc rien à montrer de nos jours, en revanche on peut voir sur cette photo François Truffaut lui même faire une apparition dans son film !

0h23 Après leurs aventures le duo entreprend de rentrer au bercail.

Au 14 place de Clichy, dans le 18éme arrondissement, le Café Wepler est toujours en place !

0h23 "Pris en flag !" Antoine tombe nez à nez avec sa mère enlaçant son amant !
Le métro Place de Clichy de nos jours, avec le Café Wepler en arrière plan.

0h23 Encore choqué d'avoir surpris sa mère en pleine relation adultérine Antoine et son ami retournent chercher leurs cartables.

L'angle de la rue Trudaine et de la rue des Martyrs. Dans la perspective se trouve la Cité Malesherbes dont il sera question ci-dessous.

0h24 Après avoir récupéré leurs affaires scolaires le duo tient conciliabule sur la suite des événements.

La sortie de la Cité Malesherbes du coté de la rue Victor Massé.

L'entrée de la Cité Malesherbes du coté de la rue des Martyrs (l'autre coté est moins imposant, j'ai donc choisi de ne vous montrer que celui-ci).

0h29 Le lendemain Antoine quitte son domicile du 4 place Gustave Toudouze et se dirige vers la rue Clauzel.

La fontaine, absente du film, a poussé entre temps.

0h30 Antoine à l'entrée de la rue Clauzel pour rejoindre son ami René.

La colonne Morris n'est pas si ancienne que cela : elle n'était pas là en 1959 !

0h29 Antoine fait signe à René et traverse le carrefour pour le rejoindre.

Presque 60 ans plus tard c'est toujours un pressing qui occupe l'angle de la rue Henri Monnier et de la rue Notre Dame de Lorette !


A noter qu'en réalité Antoine va dans la direction opposée de celle qu'il est supposé prendre : il revient ici sur ses pas vers la place Toudouze !

0h31 Le duo se décide finalement à partir à l'école !

Rue Notre Dame de Lorette.

Mais les deux amis ignorent qu'ils sont suivis par un espion !

L'angle de la rue Notre-Dame de Lorette et de la rue de Bruyère. Le café a cédé sa place à un restaurant Vietnamien ! 

0h34 La plus mauvaise excuse de tous les temps : prétendre que sa mère est morte ! Son mensonge ayant fait long feu, Antoine décide de fuguer à nouveau pour ne pas affronter la colère parentale !

Cet escalier relie la rue Caulaincourt et l'avenue Rachel dans le 18éme arrondissement. Sur la droite de la photo se trouve l'entrée du cimetière Montmartre.

Les amis arrivés en bas de l'escalier tombent d'accord de se retrouver une heure plus tard Place Pigalle (La scène ne sera pas filmée).



L'escalier vu de haut, avec l'entrée du cimetière dans la perspective.

Antoine traine les pieds avenue Rachel.

L'avenue Rachel de nos jours. A noter que c'est une drôle d'idée d'avoir placé un hôtel si prés d'un cimetière !

0h36 Antoine a trouvé refuge dans une imprimerie pour la nuit, mais dois partir lorsque les ouvriers arrivent. Il erre dans les rue en attendant le matin. Durant ses déambulations il rencontre une femme étrange cherchant son chien...

Jean-Pierre Léaud rencontre Jeanne Moreau au 146 rue Montmartre dans le 2éme arrondissement. (soit très loin du 18éme où il est supposé se trouver !) 

Un homme se joint à eux, bien plus intéressé par la maitresse que par son chien ! Antoine est prié d'aller faire un tour !

Jean-Claude Brialy en Guest-star dans le film n'est plus au 146 rue Montmartre !

0h37 Antoine va prendre son petit déjeuner en volant une bouteille de lait dans la rue.

Retour dans le 18éme arrondissement, 3 rue Lepic.

0h38 Après avoir bu son lait, Antoine abandonne sa bouteille au coin de la rue.

Rue Puget, avec la place Blanche dans la perspective.

0h39 Après un très long périple nocturne Antoine se retrouve sur les marches d'une église.

Place St Etienne d'Orve sur les marches de l'église de la Sainte Trinité, dans le 9éme arrondissement. 
Des SDF squattent désormais là où Antoine faisait de l'escalade.


Mauvaise surprise de nos jours la fontaine devant l'église de la Sainte Trinité est en travaux ! Il faut dire que l'église a bien besoin d'un ravalement !

Vue d'ensemble de l'église de la Sainte Trinité pendant les travaux.

0h42 Après une réunion au sommet avec le directeur de l'école la mère d'Antoine le ramène en passant à l'angle de la rue Manuel et de la rue des Martyrs

Presque 60 ans plus tard l'établissement est toujours une boulangerie, mais désormais tenue par des Chinois !

Antoine sort de chez lui vers de nouvelles aventures... A suivre dans le prochain numéro !

La Gustave Toudouze vue depuis la rue Henry Monnier. 




1 commentaire:

  1. Merci pour toutes ces précisions dignes du travail d'investigation d'un... détective du passé !

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