lundi 11 octobre 2021

"DIVA" de Jean-Jacques Beineix - 1981

DIVA Beineix Paris


Voilà bien un film qui a connu un destin à nul autre pareil ! Imaginez un peu, alors que le film est déjà sorti depuis plus d'un an avec un relatif insuccès, il se retrouve soudain en tête du box office suite à ses 4 récompenses à la cérémonie des Césars ! (Meilleure première œuvre, meilleure musique, meilleure photographie et meilleur son). A l'issue de cette cérémonie le film passera de 300.000 à plus de 2 millions d'entrées! 

Il faut dire que le réalisateur, pour son premier long métrage (adapté du roman homonyme de Daniel Odier) est parfaitement en phase avec son époque : en ce début des années 80 l'heure est à l'esthétisme chic, choc (et surtout toc) de la publicité et des premiers clips vidéo. Des images chatoyantes, provocantes et froides, mais à l'esthétisme irréprochable.

Quarante ans, plus tard le film divise toujours autant son audience, entre admirateurs et détracteurs. Avons-le, le long métrage a violemment vieilli, son imagerie très Stu-stu-studio Line de L'Oréal, parait de nos jours totalement désuète. Cependant, le spectateur est toujours subjugué par l'inventivité des plans baignant dans leur esthétisme froid. Le film est rempli d'images fortes dont vous vous rappellerez forcément, même 4 décennies plus tard : l'appartement de Richard Bohringer avec cette baignoire en plein milieu de la pièce, la poursuite dans la station Auber (4 ans avant Besson et son SUBWAY), la petite asiatique voleuse de disques...

Le film reste toujours pertinent et efficace, principalement grâce aux acteurs remarquables (qui portent littéralement le film) et à sa musique hors du commun signée Vladimir Cosma !

Bref, tout ceci justifie très largement un reportage Avant/après comparant le Paris des années 80 avec le nôtre.


Le film débute sur une image d'une statue familière...
...puisqu'il s'agit de la statue d'Apollon trônant sur le toit de l'Opéra Garnier.
Suite du générique.
Les colonnes de l'Opéra Garnier.

0h01 : Cynthia Hawkins (alias Wilhelmenia Wiggins Fernandez) donne ce soir un récital...

Le concert a lieu aux Bouffes du Nord, une salle de 500 personnes, inaugurée en 1876.

0h01 : Jules (Frédéric Andrei), fervent admirateur de la Diva, découvre la salle de concert.

L'intérieur des Bouffes du Nord. (Source photo : Wikipedia)

0h06 : Le concert terminé, la Diva recueille les ovations du public.
La scène des Bouffes du Nord vue depuis le balcon. (Source photo : Wikipedia)

0h10 : Un train entre en gare avec une passagère bien particulière à son bord...
Les quais de la gare Saint Lazare.

0h11 : Nadia (Chantal Deruaz), ancienne prostituée, se sait poursuivie...
Le hall d’accès de la gare Saint Lazare. D'importants travaux ont été menés entre 2003 et 2012, rendant la gare (comme nous allons le voir) méconnaissable.

0h11 : Nadia ne se trompe pas, deux tueurs sont sur le point d'entrer dans la gare...
Comme dit plus haut, la gare a été totalement rénovée, transformant notamment la salle des pas perdus. Celle-ci est désormais un centre commercial s'étalant sur 3 étages (et non plus un seul). Quoi qu'il en soit, un escalier de côté menant à la gare existe toujours. Cependant, dans le film on voit clairement un panneau indiquant les grandes lignes vers la droite. Or, elles se trouvent à gauche du présent escalier. En clair : l'escalier du film se trouvait en réalité de l'autre côté de la station ! De nos jours il a disparu et a été remplacé par un Starbucks.

0h11 : L'Antillais (Gérard Darmon) et le Curé (Dominique Pinon) sont sur les traces de Nadia.
Le hall de la gare de Saint Lazare de nos jours. On peut mesurer l'étendue des travaux menés.
0h11 : Ignorant tout du drame en cours, Jules a garé négligemment sa mobylette devant la sortie de la gare.
Tradition oblige, même si le hall d’accès (donnant sur la rue d'Amsterdam) a totalement changé, il y a toujours des deux roues garés à l'entrée !

0h12 : Le duo infernal se dirige vers sa proie.
Changement radical du chemin d’accès de la Gare Saint Lazare.

0h12 : Nadia s'éloigne après avoir déposé une mystérieuse cassette audio dans la sacoche de la mobylette...
La rue d'Amsterdam a, elle aussi, été remaniée. On reconnait cependant encore les arches du bâtiment.

0h12 : L'interpellation musclée de Nadia ! Jules tente de s'interposer... en vain.
La place de Budapest, en travaux au moment du film, est désormais terminée.

0h12 : "Circulez il n'y a rien à voir" Jules refoulé par les deux policiers s'en va, en emportant, sans le savoir, la cassette compromettante de Nadia...
La rue d'Amsterdam vue depuis la sortie de la Gare Saint Lazare.

0h12 : Les deux policiers ripoux emmènent Nadia sans ménagement...
La prostituée parvient malgré tout à s'enfuir. Le "Curé" va lui régler son compte !
La perspective de la rue d'Amsterdam. Le bar L'Athènes a fermé ses portes depuis le film et a été remplacé par un Grand Optical.

0h12 : Son forfait accompli, le duo prend la poudre d'escampette.
L'action se passait au niveau du 17 rue d'Amsterdam, qui est actuellement en plein travaux !
Ceci dit j'ai, malgré tout, trouvé sur le Streetview une photo du 17 rue d'Amsterdam tel qu'il apparaissait dans le film. (Vu l'état du lieu, on comprend mieux sa destruction)
0h12 : Le rendez-vous de Nadia arrive trop-tard : elle est morte poignardée par les hommes du commissaire Jean Saporta (Jacques Fabbri).
Le bar L'Atlantique donnant sur la place de Budapest.

0h13 : Jules vient de rencontrer Alba (Thuy An Luu), la petite voleuse de disque...
Le disquaire Lido Musique, anciennement situé au 68 avenue des Champs Elysées, a disparu depuis longtemps, remplacé par une boutique de luxe.

0h20 : Dans une scène en flash-back, les policiers reconstituent la chronologie du meurtre.
La perspective de la rue d'Amsterdam en direction de la rue du Havre.

0h36 : Jules va rendre une visite à la Diva, il en profitera pour lui rendre sa robe (dérobée au début du film).
L'action se déroule devant l'hôtel Royal Monceau, au 35-39 avenue Hoche.

0h49 : Jules prend congé de ses nouveaux amis, Alba et Gorodish (Richard Bohringer).
L'appartement surréaliste de Gorodish (et sa baignoire au milieu de la pièce) était probablement totalement fictionnel, mais il était supposé se trouver ici, sur les berges du Bassin de la Villette.

0h50 : Jules, sur son fidèle destrier, se rend à son premier rendez-vous avec la Diva! 
Bien que le lieu soit méconnaissable, le rendez-vous avait néanmoins lieu Cité Berryer, du côté de la rue d'Anglas.

0h51 : Le rendez-vous se poursuit par une promenade à travers Paris...
L'Arc de Triomphe emballé par Christo Vladimiroff Javacheff.

0h51 : Le couple admire les statues ornant l'Arc de Triomphe.
Les bas reliefs de l'Arc Triomphe étaient invisibles le temps de l'exposition !

0h52 : Balade romantique et botanique...
Cette statue (faisant partie d'un lot de trois) se trouve devant le Louvre.

0h52 : Le duo se perd dans les rues de Paris.
Le couple longe le Louvre du côté de la rue de Rivoli.

0h52 : Promenade romantique, suite.
La perspective de la rue de Rivoli, vue depuis la place de la Concorde.

0h52 : Petite pause autour du bassin.
Tintin pour reproduire la photo de nos jours ! Le bassin octogonale du jardin des Tuileries est actuellement (et pour de nombreux mois) fermé pour cause de rénovation !

0h53 : Le couple quitte finalement le jardin...
La place de la Concorde.

0h54 : Retour à l'appartement de Gorodish. Des mafieux Taïwanais veulent lui acheter les bandes enregistrées du concert de la Diva...

La façade du 41 bis quai de la Loire. L'appartement de Gorodish se trouvait derrière la fenêtre centrale.

0h54 : Le pied de l'immeuble.
Même si le bâtiment est toujours en place, le Quai de la Loire du Bassin de la Villette a bien changé depuis le film. La maison couverte de lierre a disparu et un autre bâtiment sur la droite a été construit.

1h04 : Jules quitte la chambre de la Diva.
Retour à l'hôtel Royal Monceau.
1h04 : Jules va récupérer son véhicule.
Le café Madeleine (vu précédemment dans le film) a disparu au profit d'une boutique Cité Berryer

1h05 : Jules tente de faire démarrer sa meule.
La cabine téléphonique en arrière plan a disparu, par contre l'église de la Madeleine est toujours en place (même si elle est actuellement recouverte d'un panneau publicitaire, pour cause de travaux). A noter que, si nous sommes toujours Cité Berryer, nous nous trouvons cette fois-ci du côté donnant sur la rue Royale.

1h05 : Une poursuite s'engage entre Jules et les policiers...
La rue Royale actuellement en travaux.

1h05 : Jules file tel le vent !
La place de la Concorde.

1h05 : La police sur ses talons...

1h06 : Jules passe sous les arcades pour semer ses poursuivants...
Les arcades de la rue de Rivoli.

1h06 : Les policiers sont tenaces et n'en démordent pas.
La place de la Concorde.
1h06 : Jules prend tous les risques pour échapper à ses poursuivants ! Il s'engage dans une bouche de métro.

Le métro de La Concorde.

1h06 : A fond dans les couloirs !
Les couloirs de la station Concorde.

1h06 : En bon casse-cou, le jeune homme descend les escaliers de la station sur son deux roues.
Contrairement à ce que laisse penser le film, nous ne sommes pas du tout dans la station Concorde, mais Porte des Lilas ! (Bien connu pour son poinçonneur)

1h06 : La descente vue de l'autre côté.
L'escalier de la station Porte des Lilas menant vers la ligne 3bis. Celui-ci, mieux vaut le descendre que le monter !
1h07 : Un changement de métro plus loin, Jules arrive à la station Opéra.
Le quai de la ligne 8 reliant les stations Concorde et Opéra.

1h07 : Après les escaliers, Jules s'attaque aux escalators.
Les escalators menant à la station Auber.

1h08 : Jules sème la terreur dans la station !
Les ascenseurs de la station Auber.

1h08 : L'inspecteur courre à perdre haleine pour rattraper Jules.
La station Auber en direction du RER.

1h08 : Après les escaliers et les escalators, Jules enchaîne avec le tapis roulant !
Alors oui, je sais, nous sommes en contre sens par rapport aux images précédentes, la poursuite n'a donc pas de logique, mais on ne va pas chipoter hein ^^

1h08 : Jules atteint le bout du tapis roulant, sans être parvenu à semer son poursuivant.
Nous sommes, en réalité, revenus au point de départ de la scène, car la station Auber se trouve de l'autre côté du tapis roulant. 
1h08 : Le policier a beau courir comme un fou, difficile pour lui de concurrencer une mobylette !

1h08 : Jules abandonne finalement sa mobylette et continue sa course à pied !
Les escalators reliant la station RER Auber au métro Opéra.

1h08 : Sorti de la station, le policier doit se rendre à l'évidence : il a été semé !
La sortie de la station Opéra avec sa vue imprenable.

1h09 : Jules cherche refuge chez son amie prostituée.
Le métro Porte Dauphine et son édicule Guimard caractéristique. (Source photo : Wikipedia)

1h13 : Nouvelle course poursuite, cette fois-ci entre Jules et l'Antillais.
L'avenue Foch avec l'Arc de Triomphe dans la perspective.

1h13 : L'Antillais et son complice ont vu Jules se réfugier dans ce parking...
L'entrée du Parking Indigo Etoile Foch.

1h13 : A la poursuite de Jules.
L'entrée du parking donnant accès au Bowling Foch, où se déroulera la scène suivante.

1h20 : Gorodish conduit Jules dans un endroit sûr.
Le phare de Gatteville, situé sur la pointe de Barfleur (commune de Gatteville-le-Phare), dans la Manche. (Source Wikipedia)

1h22 : Gorodish quitte son refuge, avec un plan bien précis...
Le phare de Gatteville (Source photo : Wikipedia)

1h25 : Le musicien aveugle ne tardera pas à recevoir une obole inattendue...
Retour au bassin de la Villette.

1h25 : Le musicien s'en va, gaiement, une jolie liasse en poche !
La perspective du Bassin de la Villette.

1h28 : Le commissaire Jean Saporta, suivant les instructions de Gorodish, part pour un jeu de piste mortel.
Vu depuis le Bassin de la Villette, le Lift bridge enjambant le canal.

1h48 : La Diva entend sa propre voix pour la 1ère fois.
Peu de changement au Théâtre du Chatelet. (Source photo : Wikipedia)

On se quitte avec, pour le plaisir des yeux, une photo de l'actrice Thuy An Luu !
(Difficile en l'occurrence de faire une photo Avant / Après, puisqu'elle a purement et simplement disparu des radars, il y a de longues années de cela...)













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