Aujourd'hui, le blog joue à domicile puisque cet article mettra en valeur un arrondissement cher à mon cœur : le 20ème !
LE BALLON ROUGE se déroule en effet (principalement) dans le quartier de Ménilmontant, durant les années 50. Il suit les aventures d'un jeune garçon, Pascal, âgé de 5 ans. Celui-ci est interprété par le propre fils du réalisateur, Albert Lamorisse. Un matin, cet enfant découvre un gros ballon rouge accroché à un réverbère sur le chemin de l'école. Le ballon semble être doué d'une volonté propre puisqu'il suit le garçon dans tous ses déplacements, même jusqu'à son école, créant au passage un beau tumulte. Une relation d'amitié se crée entre l'enfant et son ballon, jusqu'à ce que la jalousie des autres garçons du quartier entraîne une fin aussi tragique que magique...
Le moyen métrage rencontra un beau succès, aussi bien populaire que critique, puisqu'il remporta (notamment) la Palme d'or du Festival de Cannes de 1956.
Ce film étant disponible gratuitement (et légalement) sur Youtube, je rajoute donc un lien qui vous permettra de voir ou revoir ce petit bijou d'onirisme infantile.
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Une collection pour le moins impressionnante de prix ! |
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0h01 : Le film commence alors que Pascal prend le chemin de l'école. |
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Tout le quartier a été rasé dans les années 80 et le Parc de Belleville, qui lui a succédé, a été inauguré en 1988. La rue Piat existe toujours mais, comme vous pouvez le constater, le paysage a radicalement changé. |
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0h03 : L'enfant a la surprise de découvrir un magnifique ballon rouge ! Bigre ! Voilà qui vaut bien un peu d'escalade ! |
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Les habitations, d'apparence insalubre, ont disparu. Cependant l'escalier sur lequel se trouvait le garçon se situait approximativement à l'emplacement de l'actuel escalier du Parc de Belleville. |
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0h03 : Avec son nouveau compagnon, le jeune garçon se dépêche d'aller prendre son bus. |
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0h03 : Pas moyen de quitter son nouvel ami, même à l'arrêt de bus. |
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L'arrêt de bus a été décalé de quelques mètres, mais il est cependant toujours présent, cette fois-ci, au niveau du 121 rue de Ménilmontant. |
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0h04 : Puisque le contrôleur a refusé l'accès du bus au ballon, le garçon en sera quitte pour aller à l'école à pied. |
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0h04 : L'enfant pique un sprint pour éviter d'être en retard à l'école. |
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0h04 : Une belle foulée. |
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0h04 : Course suite... |
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La rue des Alouettes, le long du collège Claude Chappe. Les aérations du mur ont été remaniées, mais elles sont cependant toujours présentes.
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0h04 : Malgré sa folle course, le garçon arrive trop tard ! Les enfants sont déjà rentrés en classe. |
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Magnifique faux raccord du film, car si l'habile montage laisse penser que l'école se trouve juste après le plan précédent, en réalité il n'en est rien ! L'école (de garçon) du film se trouvait en réalité au 27 rue du Pré Saint-Gervais (soit très loin de la rue des Alouettes). Manque de chance, l'école a été détruite (dans les années 80 si j'en juge par l'apparence des constructions qui l'ont remplacée). |
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0h05 : Trop tard ! L'enfant est carrément à la bourre. |
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La scène a beau avoir l'air totalement fluide, elle n'en reste pas moins totalement fictive, puisque s'étalant sur 3 endroits différents ! Tout d'abord, le mur de l'école se trouve rue des Alouettes, ensuite, la porte de l'école est rue du Pré Saint-Gervais et, enfin, la cour de l'école se situe au 26 rue Henri Chevreau ! Aucun rapport en somme. |
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L'école apparaitra à nouveau à 0h13 (cette fois-ci Pascal est à l'heure). |
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0h05 : En sortant de l'école, le garçon cherche un abri pour son ballon ! |
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0h06 : Tout content que son ballon soit au sec, l'enfant continue son chemin avec le vieil homme. |
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0h06 : Les protagonistes avancent dans la rue. |
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0h06 : Le vieux monsieur a atteint son domicile. |
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0h06 : Le garçon continue sa route à la recherche d'un nouveau parapluie. |
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0h06 : Pourquoi pas le parapluie d'une bonne sœur ? |
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Je me demande si le film a été écrit en fonction du mauvais temps, ou s'il a été partiellement improvisé... Quoi qu'il en soit, nous faisons à présent un nouveau saut géographique, puisque les religieuses se trouvaient 20 rue Censier, dans le 5ème. |
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0h06 : Et hop ! Un nouveau parapluie pour le ballon ! |
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L'enfant a définitivement une bonne foulée : en 2 secondes, il a quitté la rue Censier pour le Pont des Arts ! |
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0h07 : En quittant le pont l'enfant, fait une drôle de rencontre ! |
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0h07 : En chemin, puisque la pluie s'est arrêtée, le garçon peut prendre le temps de jouer avec la fumée des trains ! |
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La rue Riquet, qui enjambe les rails venant de la Gare de l'Est. |
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0h07 : Après cette longue balade, il est temps de rentrer à la maison ! |
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0h07 : Un escalier familier... |
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Le film s'ouvrait sur une vue de cet escalier (mais prise d'un autre angle). Il s'agit de la rue Piat qui surplombe le Parc de Belleville. |
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0h07 : Maison à l'horizon ! |
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0h07 : Presque rendu... |
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0h07 : Home sweet home ! |
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0h07 : Et zou ! Le ballon est prestement mis à la porte... ou disons plutôt à la fenêtre ! |
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La façade du 15 rue du Transvaal a été ravalée depuis le film, mais reste, pour l'essentiel, fidèle à elle même. |
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0h08 : Mis dehors, mais pas pour longtemps, l'enfant ne tarde pas à récupérer son ballon. |
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0h08 : Le lendemain matin, le facteur commence sa tournée. |
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De nos jours, il ne reste plus rien de la passerelle visible dans le film, démolie lors des travaux du Parc de Belleville. On suppose cependant qu'elle reliait les immeubles situés au 21 et 23 rue Piat. |
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0h09 : La journée du garçon recommence. Il part pour l'école. |
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0h09 : Le ballon est au rendez-vous ! |
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0h09 : Le ballon est très joueur ce matin ! |
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0h10 : Les chiens aussi sont les amis des ballons ! |
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0h10 : La partie de cache-cache continue... |
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0h10 : Le facétieux ballon se cache sous le porche... |
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0h10 : "Diantre ! Où est-il ??" |
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0h10 : "Trouvé !" |
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0h11 : Pascal pour la 2ème fois tente de monter dans le bus... |
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0h12 : La deuxième tentative a été la bonne ! Pascal a réussi à monter dans le bus. Son ballon le suit cependant depuis l'extérieur. |
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La perspective de la rue de Ménilmontant. A noter que, si l'église Notre-Dame-de-la-Croix est toujours là, elle est cependant désormais cachée à la vue par un immeuble moderne. |
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0h12 : Le ballon vole derrière le bus. |
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La perspective de la rue de Ménilmontant à la hauteur du 18. La chaussée a été totalement remaniée. |
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0h12 : Un ballon suivant un bus : c'est l'attraction ! |
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0h12 : Le ballon continue de suivre fidèlement le bus. |
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0h12 : Pascal descend du bus et reprend aussi sec son ballon. |
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0h17 : Après l'école, Pascal rentre chez lui. |
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0h20 : Après avoir été poursuivi par les garnements du quartier, Pascal parvient à s'enfuir. |
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0h20 : There's no place like home. |
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0h20 : Le lendemain, Pascal et sa grand-mère se rendent à l'église. |
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Le duo est sur le point de pénétrer dans l'église. |
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0h20 : Le ballon ne tarde pas à leur emboîter le pas. |
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0h25 : Les enfants du quartier se sont ligués contre Pascal ! Son seul espoir de salut : la fuite ! |
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Le Passage Notre-Dame de la Croix qu'emprunte Pascal n'existe tout simplement plus ! Cependant, mes recherches m'incitent à penser qu'il se trouvait au niveau de l'actuelle rue de la Mare. Juste derrière l'église. |
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0h29 : L'infortuné ballon a été finalement crevé ! Tous les ballons de la capitale semblent converger vers le même point : Pascal ! |
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Nous sommes ici sous le Pont Marie. A noter que le lieu est désormais squatté par des tentes (situées juste derriére moi). |
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0h29 : Envol de ballons en bord de Seine... |
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0h29 : Les ballons avancent en rang serré. |
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Changement radical de paysage du côté du Parc de Belleville. L'église est toujours là, mais elle est bien la seule ! |
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Pascal s'envole vers de nouvelles aventures ! |
Je vous félicite pour ce travail précieux car je connais bien le quartier de Belleville et Menilmontant et je me demandais depuis toujours ou se trouvaient toutes ces scènes et grâce à vous maintenant tout est clair,toutes mes felicitations car sans vous on n'aurait jamais su.encore un grand merci à vous.amicalement.Dominique Chartier.
RépondreSupprimerMerci à vous ! Tout le plaisir est pour moi.
SupprimerC'est encore une fois bluffant. Bravo.
RépondreSupprimerCe commentaire a été supprimé par un administrateur du blog.
RépondreSupprimerMagnifique travail, magique !
RépondreSupprimerAh, ce film, c'est toute la poésie du XXe. Un grand classique tout comme ce film intitulé "En remontant la rue Vilin", dans lequel Georges Perec évoque le salon de coiffure de sa mère, dans cette rue Vilin (qui n'était pas si vilaine !), à peu de distance du café "Repos de la montagne". En haut des escaliers, la rue Piat (où Fernand Raynaud habita) a perdu ce que l'on appelait la "Maison du Meunier" et la Villa Ottoz sans parler de l'ancienne Ferme de Savies... Clément Lépidis évoque, dans l'un de ses livres, une certaine société "Fantasia". Devant cette entreprise, les poubelles contenaient parfois des chutes de diverses pellicules que des petits malins récupéraient pour y découvrir des scènes non conservées dans les films...
RépondreSupprimerMerci pour ces images du "Ballon rouge".
J'ai bien l'honneur.
Gerald H. Benter