La première partie du film met l’accent sur les conséquences désastreuses des bombardements atomiques d’Hiroshima et de Nagasaki. Les voix off des deux protagonistes (Emmanuelle Riva et Eiji Okada) débattent sur des images de destruction.
Les acteurs apparaissent finalement après 15 minutes de film. Une actrice française (dont on ignorera toujours le nom) vient au Japon pour tourner « un film sur la paix ». Elle rencontre un architecte japonais. Elle devient son amante la veille de son départ pour la France. Malgré la brièveté de leur relation, chacun se confie à l’autre. « Elle » lui avoue sa déchirure d’adolescence : son amour pour un soldat allemand pendant la seconde guerre mondiale…
Après avoir revisionné HIROSHIMA MON AMOUR récemment, il me faut bien admettre que le film a subi les outrages du temps : il est sur-joué, sur-écrit (Duras attitude), très cérébral et donc, en ce sens, très ancré dans son époque : celle de la Nouvelle Vague ! Cependant, 63 ans plus tard, il reste toujours aussi poignant et les personnages sont totalement bouleversants. Les thèmes abordés : la mémoire et l’incommunicabilité des êtres à travers l’amour, font que le film a gardé toute son actualité et sa pertinence.
Ainsi donc, mon blog se délocalise aujourd’hui à destination de Nevers, pour marcher sur les traces d’Alain Resnais et de Marguerite Duras ! Car oui, les scènes ne se déroulant pas au Japon ont été tournées dans la Nièvre ! Mince de choc culturel…
(Merci à ML pour ses précieuses indications)
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0h40 : "Elle", dans les bras de "Lui", évoque le souvenir de son amour défunt... |
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La maison est toujours en place de nos jours, elle se situe place de la République. La vue a cependant été prise depuis le Quai de Mantoue. |
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0h40 : Le couple interdit s'est "d'abord rencontré dans des granges, puis, ensuite dans des ruines, et puis dans des chambres..." |
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En guise de ruine, il s'agit des restes des remparts de la ville. Ils se situent littéralement sous la photo précédente, soit sur le Quai de Mantoue. A noter que la porte empruntée par le couple est désormais murée. |
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0h47 : A la libération, et après la mort de son amant germanique, "Elle" est tondue, comme de nombreuses femmes ayant eu une liaison avec un soldat allemand. Folle de chagrin, elle se retrouve enfermée dans la cave de ses parents. |
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Un panneau, situé à l'angle de la rue Marguerite Duras et de la place de la République, indique explicitement le lieu du tournage. La fenêtre de la cave donne t-elle sur cette façade ? Sans réponse. |
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0h55 : La mère de l'héroïne part à la recherche de sa fille, après l'humiliation que lui ont fait subir les nivernais. |
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0h58 : "Elle" doit retrouver son soldat à midi sur les quais de la Loire. |
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L'escalier qu'emprunte l'actrice existe toujours, il se trouve quai de Médine. Il a cependant été réaménagé, à l'instar de la totalité du quai, comme nous allons le voir... |
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0h58 : Une mauvaise surprise l'attend ! Son soldat a été atteint par une balle ! Il agonisera pendant des heures entre ses bras... |
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0h58 : Le coup de feu mortel a été tiré depuis ce bâtiment.
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Le kiosque qui surplombait les remparts a désormais disparu. Seules la barrière et la fenêtre la plus à droite sont reconnaissables, au niveau du 6 quai de Mantoue. |
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1h01 : L'héroïne doit finalement quitter le domicile familial à destination de Paris. |
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1h02 : La jeune femme quitte donc Nevers... |
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La perspective de la place de la République. Du point de départ de l'actrice (au premier plan), jusqu'à son arrivée (au bout de la rue). |
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1h15 : L'actrice erre dans Hiroshima. Des vues de Nevers alternent avec les paysages nippons, dans un étonnant mélange visuel. |
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1h16 : Promenade nippo-nivernaise suite. |
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1h17 : La balade sert de prétexte à un long monologue.
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1h17 : "J’avais faim, faim d’infidélité, d’adultère, de mensonges, et de mourir, depuis toujours. Je me doutais bien qu’un jour tu me tomberais dessus. Je t’attendais dans une impatience sans borne. Calme. Dévore-moi, déforme-moi à ton image afin qu’aucun autre, après toi, ne comprenne plus du tout le pourquoi de tant de désir. " |
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1h19 : Alors que l'actrice attend dans la gare d'Hiroshima, elle se remémore les bords de Loire. |
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Le pont du film a tout simplement disparu, remplacé par une grande plateforme, sous laquelle coule la Loire. |
Puisque le film est intégralement et gratuitement (légalement ?) disponible sur Youtube, je ne vais pas me priver de partager le lien :
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