Sérieusement ? Un article sur Marcel Proust ?!
Sérieusement... Mais sans aucune (vaine) prétention à la nouveauté ! Mettons-nous bien d'accord !
Proust et Paris : en cette année de célébration du centenaire de sa mort, que dire, qu'écrire, que montrer de nouveau ?!
Impossible, bien évidemment, de se mesurer avec la splendide exposition du Musée Carnavalet ou même avec les ouvrages, articles, blogs, documentaires, tous plus érudits les uns que les autres !
Donc, pourquoi cet article ?
Tout simplement par goût de Proust et par goût de Paris !
Et puis, par goût du défi, une seule règle : partir des documents iconographiques contemporains de Proust et les confronter avec les lieux, tels qu'on peut les voir, en ce début de printemps 2022 : en somme, partir de l'image vers le texte et non l'inverse.
Une remarque liminaire : cet article a été écrit à quatre mains, par Françoise M, grande amoureuse de Proust et de Paris et par votre humble serviteur, grand amoureux de Paris et de la photographie.
|
On n'associe généralement pas le nom de Marcel Proust à celui de la Commune et, pourtant, cette dernière s'achève, après la semaine sanglante, le 28 mai 1871 et Marcel Proust naît dans l'ancien village d'Auteuil, le 10 juillet 1871. |
|
Le mur des fédérés, dans le cimetière du Père Lachaise. Il commémore la fin de la Commune puisque les derniers Communards y furent fusillés. Pas moins de 147 fédérés furent exécutés ici, par l’armée versaillaise, avant d’être jetés dans une fosse commune au pied de ce mur même. |
|
Marcel Proust naît donc au 96, rue Jean de La Fontaine. Cet immeuble est situé dans le 16ème arrondissement, alors éloigné du centre de Paris que son père pouvait juger peu sûr pour la fin de la grossesse de sa femme puis pour l'accouchement. A noter que nous dérogeons ici à notre règle de base (une photo
ancienne/une photo récente) puisque le lieu dans lequel est né Marcel Proust
a été totalement détruit. A notre connaissance, il n'existe aucun document
d'époque le montrant.
|
|
Et tant qu'à faire d'aller rue Jean de La Fontaine, il était impossible de ne pas rendre hommage à Hector Guimard, qui, au 14, de cette même rue, entre 1895 et 1898, fit édifier le premier immeuble à loyer modéré Art Nouveau de la capitale. Devant cette construction, comme devant le premier volume de A La Recherche du Temps Perdu, le public fut dérouté, voire critique. |
|
De nos jours, la façade du 14, rue Jean de La Fontaine reste toujours aussi superbe. Si vous passez devant, n’hésitez pas à jeter un coup d’œil à travers la grille en fer forgé, vers le hall d’accès pour le moins étonnant. |
|
La Commune anéantie, les Proust regagnent le cœur de Paris et, en 1873, s'installent au 9, boulevard Malesherbes, jusqu'en 1900. Marcel Proust n'aime pas ce quartier mais, en revanche, la colonne Morris, située non loin, est l'objet de toute son attention, puisqu'elle lui permet de savoir quels seront les spectacles donnés, en particulier ceux avec Sarah Bernhardt, qu'il admire et inspirera, en partie, le personnage de La Berma, dans son œuvre. |
|
La colonne Morris, face au 9, boulevard Malesherbes, est toujours en place, bien que partiellement cachée par les présents travaux. |
|
La fameuse colonne Morris (affichant une programmation légèrement différente de l’époque de Proust) avec le 9, boulevard Malesherbes dans la perspective. |
|
Les proustolâtres ne reculant devant aucun sacrifice, nous avons pu photographier la cour du 9, boulevard Malesherbes, moyennant un repas dans la crêperie mitoyenne. L'émotion devant les fenêtres du premier étage valait bien le sacrifice stomacal. (Photo © NF) |
|
En 1900, l'ascension sociale de la famille sera marquée par l'emménagement dans une rue fort élégante, alors, la rue de Courcelles, au numéro 45. |
|
En 1906, ses parents décédés et son frère marié, l'écrivain ne peut supporter de vivre dans un lieu par trop chargé de souvenirs et déménage au 102, boulevard Haussmann, dans un immeuble qui appartient à son oncle Louis. C'est là qu'il fera tapisser les murs de sa chambre de plaques de liège, afin de s'isoler du bruit. C'est surtout là, dans son lit, qu'il rédigera l'essentiel de son œuvre. |
|
Cependant, en 1919, la veuve de son oncle vend l'immeuble, Proust loue tout d'abord un appartement par l'intermédiaire de l'actrice Réjane (autre inspiratrice - avec Sarah Bernhardt - du personnage de La Berma). Toutefois, trouvant le lieu trop bruyant, au bout de quatre mois, il s'installe au 44, rue de l'Amiral Hamelin. Ce lieu qu'il n'aime pas sera son dernier logement. |
|
Les clients du 44, rue Hamelin se doutent-ils qu’ils logent dans l’ancien appartement de Proust ? Une plaque, au 1er étage, souligne cependant le côté historique du lieu. |
|
Le jardin des Champs Elysées, comme de nombreux lieux de La Recherche, est double : c'est un lieu véritablement lié à la jeunesse de l'écrivain, qui y connaîtra son premier amour, Marie de Bénardaky, devenue Gilberte, fille de Swann et d'Odette, dans La Recherche. Mais ce lieu des jeux, des amours enfantines, est également celui de la petite attaque de la grand-mère, annonciatrice de sa mort proche, dans l'œuvre. Amour et mort : thème essentiel de l'œuvre, condensé dans le personnage central d'Albertine. |
|
De nos jours, bien qu’ayant quelque peu changé, le théâtre de Guignol est toujours en place dans le Jardin des Champs Elysées ! |
|
La stéréoscopie, le top de la modernité et de l’interactivité en 1900 ! |
|
Lycée Condorcet : Marcel Proust y fait ses études, entre 1882 et 1889. Il y sera, en particulier, l'ami de Jacques Bizet, fils du compositeur de Carmen. |
|
Le Lycée Condorcet n’a pas changé depuis sa fondation, en 1804. La photo a été prise depuis la rue Caumartin, soit l’entrée secondaire de l’établissement. Le lycée jouxte l’église Saint-Louis-d'Antin (l’ancien couvent des Capucins de la Chaussée-d'Antin). |
|
La liste des professeurs illustres ayant enseigné au Lycée Condorcet est impressionnante, mais citons notamment : Mallarmé, Alain, Marcel Pagnol, Jean-Paul Sartre… |
|
Proust aimait sortir, dîner à l'extérieur. Certains des lieux qu'il a connus ont disparu (le café Weber ou le restaurant Larue, entre autres). Cependant, on peut encore admirer Maxim's et son décor Art Nouveau. |
|
Le restaurant Maxim’s se trouve au 3, rue Royale, à deux pas de l’église de la Madeleine (de Proust). Il a été fondé le 7 avril 1893. |
|
Dans les dernières années de sa vie, le café que Marcel Proust consommait finit par constituer l'essentiel de son alimentation. Ainsi que l'indique Céleste Albaret dans "Monsieur Proust", ce rituel nécessitait de n'acheter que du café provenant d'une boutique où on le torréfiait. Proust devenait, à l'instar de Balzac, un écrivain connaisseur d'un breuvage qui lui permettait de poursuivre son œuvre, quel que soit son état de santé. |
|
La boutique en question était la Maison Corcellet, située au 8, rue de Lévis. La perspective de la rue reste étonnamment similaire de nos jours ! |
|
Aussi incroyable que cela paraisse, on vend toujours du
café au 8, rue de Lévis ! |
|
Mais Proust était, on l'imagine bien, un grand lecteur et il envoyait également Céleste chercher des livres chez le libraire Auguste Fontaine. |
|
La librairie Fontaine, située au 50, rue Laborde existe encore de nos jours, même si sa devanture a totalement changé. Le côté gauche de la vitrine est d’ailleurs dévolu à des ouvrages consacrés à Proust ! |
De la librairie au livre, de la biographie à l'œuvre, nos promenades parisiennes ont également été inspirées par des pages, des épisodes, des personnages de A La Recherche du Temps Perdu.
Nous avons donc décidé de ne pas nous arrêter en si bon chemin et de continuer notre parcours par les lieux évoqués dans l’œuvre de Proust.
|
Commençons donc par un tir groupé de photos du bois de Boulogne : Suivre les personnages, c'est ressentir un effet panoramique de la capitale. A la lisière du centre, se trouve le bois de Boulogne, "Jardin de femmes" aux yeux du Narrateur. Il y suit surtout deux personnages : Odette et Albertine. (On peut, toutefois, noter que les Verdurin y organisent des dîners.) |
|
Le Pré Catelan, de nos jours. Fini les foules : désormais la terrasse bâchée est plutôt réservée aux événements privatifs. |
|
Les charmantes petites maisons, face au Pré Catelan. |
|
De nos jours, les cottages n’ont pas changé ! Par contre, l’arbre de droite a bien poussé ! |
|
Toujours au bois de Boulogne : le Pavillon d’Armenonville. |
|
Si le Pavillon d’Armenonville est toujours en place (la toiture est clairement reconnaissable), en revanche, une terrasse couverte se dresse désormais devant la façade du pavillon ! C’est sans doute plus pratique, mais on y perd nettement quant au charme ! |
|
Bois de Boulogne (suite et fin) : le restaurant de la Grande Cascade. |
|
Le Restaurant de la Grande Cascade vu de l’autre côté. |
|
Peu évoquée dans l'œuvre, la Gare Saint-Lazare est, toutefois, le lieu qui permet un départ pour Balbec, un ailleurs : la Normandie des jeunes filles en fleurs. C'est aussi un lieu de drague pour Charlus. |
|
L’intérieur de la Gare Saint Lazare dans les années 50 (à en juger par la tenue des passants). |
|
Le lieu a, depuis lors, été totalement transformé. La salle des pas perdus est désormais un centre commercial de 3 étages. |
|
Swann et son amour nous ont conduits rue Lapérouse (au 4, parce que, par ailleurs, c’était l’adresse de Laure Hayman, célèbre demi-mondaine). C’est la rue dans laquelle vit Odette de Crécy, devenue, peu à peu l'obsession amoureuse de Swann, de sa jalousie. L’importance du lieu a justifié une nouvelle entorse à notre postulat de départ : une photo ancienne pour une photo récente. Comme vous pouvez le voir, le bâtiment est assez récent (en plus d’être hideux). A notre connaissance, il n’existe pas de photo de la précédente construction. |
|
A défaut de photo d’époque du 4, rue Lapérouse, nos recherches nous ont, cependant, permis de découvrir qu’un bunker avait été construit, dans cette même rue, par les Allemands durant la Seconde Guerre mondiale ! |
|
Le bunker, logiquement, détruit après la guerre, a laissé sa place au 29, rue Lapérouse, à un anonyme immeuble de bureaux. |
|
Nous avons aussi revu le douloureux parcours de Swann, boulevard des Italiens, lorsqu'il se lance à la poursuite d'Odette, dans un Paris nocturne, pris de folie amoureuse et la cherche vainement à la Maison Dorée, chez Tortoni et la heurte, enfin, alors qu'il sort du Café Anglais. Cette scène cauchemardesque s'achève, toutefois, par le retour en voiture avec elle, où un cahot providentiel lui permet de l'embrasser, puis de «faire catleya», métaphore qui se passe d'explication… |
|
Une banque occupe désormais le 13, boulevard des Italiens, à l’angle de la rue Marivaux, soit à l'emplacement de l'ancien Café Anglais. |
|
La démolition du Café Anglais date de 1913. |
|
La Maison Dorée, au 20, Boulevard des Italiens. |
|
Nous
allons le voir plus bas, mais en ce printemps 2022, le boulevard des Italiens
est littéralement défiguré par des travaux qui s’étendent sur une très grande
partie de la chaussée ! (l’approche des Jeux Olympiques probablement).
Ainsi donc, plutôt que vous présenter un immeuble bâché, au 20, boulevard des Italiens, nous avons choisi de
prendre une photo extraite du Streetview, pre-travaux. |
|
Le Café Tortoni, au 22, Boulevard des Italiens. Nous n’avons, hélas, pas trouvé de photo d’époque : il vous faudra donc vous contenter de ce dessin. |
|
Même cause, même effet : le Café Tortoni, situé au
22, boulevard des Italiens, est, lui aussi, en travaux : le Streetview est,
fort heureusement, venu à notre secours. |
|
Les personnages de La Recherche et le narrateur se divertissent, naturellement, aux concerts Colonne et Lamoureux ou à la Comédie Française. Toutefois, la salle de spectacle la plus prestigieuse, où l'on se rend également pour être vu, c'est L'Opéra. Le narrateur y éprouvera l'émotion d'être salué, depuis une loge, par celle dont il est à présent épris, après l'avoir été de Gilberte : la duchesse de Guermantes. Avant que d'observer plus avant les salons mondains, il aura pu admirer le ballet des aristocrates, quasiment transformés par le lieu en divinités aquatiques. L'Opéra joue alors le rôle de théâtre culturel, social et amoureux. |
|
Après l'avoir été de Gilberte, de la duchesse de Guermantes, le narrateur devient amoureux d'Albertine, et jaloux (comme Swann l'était d'Odette), il en fait sa prisonnière, totalement soumise à ses humeurs tyranniques. Ainsi, ayant appris que Léa, actrice dont l'homosexualité est notoire, joue dans une pièce qu'Albertine va voir au Théâtre du Trocadéro, inquiet d'une possible rencontre entre les deux jeunes femmes, le narrateur envoie sa domestique chercher Albertine et la faire revenir, sur le champ, dans sa cage dorée. |
|
Le palais du Trocadéro fut construit à l'occasion de l'Exposition universelle de 1878. Initialement conçu à titre provisoire il est, cependant, conservé pendant une soixantaine d’années. Son délabrement progressif et la mauvaise acoustique de sa salle de concert finiront par sonner le glas du lieu. Il est finalement détruit en 1935. La nouvelle Exposition universelle de 1937 voit la création, en son lieu et place, du Palais de Chaillot. |
|
Grand ami du narrateur, Robert de Saint Loup (neveu d'Oriane de Guermantes), alors qu'il est en garnison, gagne du prestige auprès de plusieurs appelés, lesquels, lors des permissions, ont pu l'apercevoir, en train de dîner au Café de la Paix, en compagnie, en autre, du duc d'Uzès et du prince d'Orléans. |
|
Le café de la Paix, situé au 5, place de l'Opéra, a été fondé en 1862, dans le style Napoléon III. |
|
Albertine décrit longuement le plaisir visuel et gustatif des glaces créés au Ritz pour les riches gourmands. Dans le dernier volume de La Recherche, Robert de Saint Loup, à présent au front, pendant la Première Guerre mondiale, profite d'une permission pour voir le narrateur. Tous deux évoquent une attaque de zeppelins, survenue la veille sur Paris, tout en imaginant les clientes fortunées du Ritz en chemise. Saint Loup sera tué le surlendemain de son retour sur le champ de bataille. |
|
L’intérieur du Ritz vers 1900. |
|
La cour intérieure du Ritz. La responsable du bar nous a expliqué que le restaurant a connu de nombreux changements depuis son édification, en 1898. Ainsi, la cour s’est trouvée amputée d’une bonne moitié de sa surface. Si l’on voit toujours la fontaine par rapport à la photo d’époque, la statue, elle, a néanmoins disparu. |
|
L'hôtel Marigny que Marcel Proust fréquentait, (ainsi qu'en atteste un rapport de police), était une maison de prostitution, tenue par Albert Le Cuziat. C'est le modèle de l'hôtel que tient Jupien, dans La Recherche. Jupien, amant de Monsieur de Charlus, a pu, grâce à l'appui et au soutien financier de ce dernier, devenir le tenancier d'un lieu particulièrement réservé aux plaisirs et aux fantasmes du baron, dans un Paris en guerre. |
|
L’hôtel Marigny est toujours en place au 11, rue de l'Arcade. Le bordel, lui, en revanche, a fermé ses portes, il y a bien longtemps. |
|
L'hôtel du prince de Guermantes : avenue Foch, anciennement avenue du Bois. Après la guerre et un long séjour en maison de repos, le narrateur est invité à une matinée dans le nouvel hôtel particulier du prince de Guermantes. En s'y rendant, il réfléchit à quel point son désir d'écrire est demeuré velléitaire. Or, trois signes vont lui montrer que l'écriture est bien sa destinée : des pavés inégaux contre lesquels il bute, le tintement d'une cuillère contre une assiette et la raideur d'une serviette, font, en effet, surgir des images liées à Combray, Venise et Balbec. Ecrire, ce sera faire revivre les souvenirs liés à ces lieux, retrouver le temps perdu. De plus, ne reconnaissant pas d'emblée les invités, parce qu'ils ont vieilli, et par conséquent lui aussi, le narrateur réalise qu'il a désormais peu de temps devant lui pour accomplir la tâche qu'il s'est assignée. |
|
Une photo de l’avenue Foch vers 1900 avec des embouteillages, et une photo contemporaine sans voiture… Le monde à l’envers en somme ! |
|
Pour terminer notre article, nous sommes revenus à notre point de départ : le cimetière du Père Lachaise (85ème division), où se trouve le caveau familial de la famille Proust. Nous avons, en cela, involontairement, suivi le chemin de La Recherche : le narrateur y découvre, en effet, que contrairement à ce qu'il a toujours cru, dans son enfance, les deux côtés, celui de chez Swann et celui de Guermantes, se rejoignent. Il réalise également que, dans la personne de Mademoiselle de Saint Loup, les deux milieux familiaux et sociaux qu'il croyait si différents se fondent, puisque la jeune fille appartient aux Swann par sa mère, Gilberte (fille de Charles Swann et d'Odette) et aux Guermantes par son père (Robert de Saint Loup). De même, en revenant au Père Lachaise, nous avons clos ce cercle, depuis le Mur des Fédérés jusqu'à cette tombe. Et, en définitive, nous laisserons la parole au narrateur de La Recherche, lors de la mort de Bergotte, l'écrivain, non de chair mais de papier, dans cette œuvre : "Il était mort. Mort à jamais ? Qui peut le dire ? (...) On l'enterra, mais, toute la nuit funèbre, aux vitrines éclairées, ses livres, disposés trois par trois, veillaient comme des anges aux ailes éployées et semblaient pour celui qui n'était plus, le symbole de sa résurrection." |
Bravo pour cette belle reconstitution. Avez vous comme l'auteur vécu des reminiscences lors de ce périple ?
RépondreSupprimerMatthieu
Nous étions trop occupés à photographier et retrouver les passages de l'oeuvre !
SupprimerFormidable promenade en textes et photos dans ce Paris de Proust. Beaucoup de plaisir à découvrir/redécouvrir ces lieux et à se plonger dans l'évocation de la Recherche. Bravo aux auteurs!!!
RépondreSupprimerMerci de ces mots qui montrent bien que lire Proust, le suivre dans le monde réel de la biographie et le monde rêvé du livre est toujours un bonheur qui se partage.
SupprimerLes deux auteurs
Arguably, one of the most comprehensive list of Proust places in Paris. Don't even want to imagine the luxurious hours spent on this incredibly accurate list. Now, fellow Proustians only need to link to your page (https://parisavantapres.blogspot.com/2022/04/a-la-recherche-de-marcel-proust-et-de.html?lr=1), when documenting a place. When I saw the two images of Maxim's, remembered the photo on Antoine Compagnon's Twitter account (https://twitter.com/enoitan). Bravo! Bravo!
RépondreSupprimerYes,we spent a lot of time writing this article, but with Proust it's quite normal ! Besides, reading your judgment proves it was not lost time.
Supprimer