dimanche 18 décembre 2016

"LE JOUET" de Francis Veber (1976)

Une entrée surprenante pour ce blog consacré à Paris, puisqu'il sera question aujourd'hui du film "Le Jouet" de Francis Veber !

Voici un film populaire (au sens noble du terme) qui sous les atours d'une comédie burlesque cache un pamphlet anticapitaliste au militantisme assumé ! Un comble quand on sait que selon Pierre Richard le réalisateur est tout sauf un homme de gauche !

Quoi qu'il en soit, cette période de Noel m'a paru le moment idéal pour revenir sur les lieux de tournages parisien du "Jouet" avec Pierre Richard ! (Rien de moins que le meilleur film de l'acteur, à mon humble avis).

(Les captures d'écran sont la propriété de Renn Productions, Andréa Films, Fideline Films et EFVE Films)



Le film commence avec une vue de la Tour Eiffel depuis un des toits du 16éme arrondissement.

François Perrin (Pierre Richard) se dirige vers les locaux du journal France-Hebdo pour y avoir un entretien d'embauche.

Au 49, avenue d'Iéna le puissant groupe de presse a laissé la place à... rien du tout ! Les 3000 m2 sont à vendre, si le cœur vous en dit !

0h10 : Madame Rambal-Cochet sort de France-Hebdo en ignorant royalement un humble salarié admiratif comme François Perrin.

La place de l'Uruguay donne directement sur le 49, Avenue d'Iéna, nous sommes donc en face de France-Hebdo.

0h15 : "Comment ça j'ai les mains moites ?" Le journaliste Pignier (!) est licencié à cause la moiteur de ses mains ! Francis Veber avouera plus tard que cette scène lui a été inspiré par Marcel Dassault. Celui-ci aurait, lui aussi, renvoyé un employé pour le même motif !
La scéne a été tournée à la terrasse du café "Le Vauban" situé au 7, place Vauban, juste en face des Invalides.

Pignier prend ses collègues à témoin de son infortune.
L'histoire ne dit pas s'il y a encore des gens aux mains moites à la terrasse du café "Le Vauban".
  
0h16 : François Perrin est envoyé faire un reportage au rayon jouet de la Samaritaine.
La Samaritaine, avec sa façade Art déco, a réouvert ses portes en 2021, aprés plus de 15 ans de travaux !

Rappelons, pour mémoire, que pendant une décennie la Samaritaine a ressemblé à ceci ! La bataille économico-juridique à épisodes qui a fait rage pour la propriété du magasin, s'est étalée de 2005 à 2021.
0h16 : Hug ! Les journalistes rencontrent un "authentique Indien" chargé d'animer le rayon jouets du magasin.
Pendant les travaux le rayon jouets de la Samaritaine devait ressembler à ceci !
De nos jours, c'est avec une grande tristesse que j'ai appris qu'il n'y a plus de rayon jouets à la Samaritaine ! Voilà ce qui ressemble le plus au rayon jeunesse ! Déception !

0h22 : Après avoir été choisi comme "cadeau" par Eric, le fils du PDG, François Perrin est conduit dans la luxueuse demeure des Randal-Cochet.
La Garden Party du président !

Dans la réalité nous somme dans la Villa de Marnes, avenue de Marnes, à Marne-la-coquette. La modeste bicoque étant privative, il n'est pas possible d'y accéder. Photo trouvée en farfouillant sur le net.

0h23 : Prisonnier dans sa caisse, François Perrin vient d'être livré directement dans la chambre du fils du PDG !
La décoration de la chambre du sale gosse laisse le journaliste perplexe !
(A l'opposé, cette chambre m'aura fait rêver toute mon enfance ! - Même si, avouons-le, les super héros y sont représentés de manière assez approximative).

Les scènes intérieures de la demeure des Rambal-Cochet ont été tournées dans le Grand Hôtel Intercontinental, 2, rue Scribe dans le 9éme arrondissement. Excusez du peu !

0h39 : Eric Rambal-Cochet amène son jouet faire du cheval dans la Mercedes paternelle...

Je n'ai pas trouvé où se trouvait le centre équestre en question, en revanche pour s'y rendre ils empruntent le quai du Louvre (on aperçoit le musée au fond à gauche).

0h40 : Habillé en Cow-Boy (logique pour faire du cheval) Perrin recherche sa manchette (tombée par la fenêtre de la voiture).
De nos jours, la manchette a disparu du quai du Louvre !

0h40 : Retour devant la Samaritaine...
La Samaritaine, actuellement.

0h40 : L'Indien du magasin de jouets reste stupéfait de se trouver face à face avec un Cow-boy en plein Paris !
Aprés les travaux, l'accés à la Samaritaine ne se fait plus par le Quai du Louvre, comme au moment du film, mais par le côté latéral, rue de la Monnaie. La porte utilisée par l'Indien n'est, désormais, plus une porte d'entrée au magasin.

0h40 : Perrin, craignant pour son scalp, préfère tourner les talons !
Le Far-West rejoué devant le Pont-Neuf !

0h40 : Le journaliste remonte en selle vers de nouvelles aventures !

Croisement du Quai de Louvre et de la rue du Pont Neuf.

1h14 : Emporté par l'idée de Perrin, Éric décide de monter un journal alternatif "Les Jouets du Président" ! Ils commencent leur enquête à la Courneuve en interviewant un ancien  salarié licencié car il portait une barbe !

Eric Rambal-Cochet en visite chez les pauvres !

La Cité des 4000 (ainsi nommée car elle propose 4000 logements) à la Courneuve, inaugurée en 1966, achève la déshumanisation totale de la banlieue Parisienne.

1h26 : Eric Rambal-Cochet fugue pour rejoindre son "Jouet" préféré.

Rue Ampère dans le 17éme arrondissement.
Le jeu des 7 erreurs : Une porte a été créée là où autrefois il y avait une fenêtre.

1h26 : La Randal-Cochet-Mobile arrive à la rescousse !

La voiture emprunte la rue Puvis de Chavannes donnant directement sur la rue Ampère.

1h26 : Eric Rambal-Cochet n'est pas du tout content de voir arriver la voiture de son père et tente de s'enfuir. Perrin se lance à sa poursuite.

La perspective de la rue Ampère a un peu changé : un parking a été, en effet, construit depuis les années 70.

1h26 : Le PDG assiste à la scène depuis sa voiture.

La poursuite a toujours lieu rue Ampère, mais cette fois-ci au niveau du numéro 51.

1h27 : Le père, le fils et le Saint Esprit !


1H27 : Contraint et forcé le fils finit par remonter dans la voiture de son père. Le PDG remercie son ex-salarié.
La fameuse sortie du parking de la rue Ampère construite entre temps.

1h28 : Hélas pour l'infortuné Rambal-Cochet père, son fils préfère le timide et maladroit Perrin à la froideur et au mépris de son paternel !

Détail amusant : La barre du panneau "Déménagements" en haut à gauche est restée en place depuis les années 70, même si l'enseigne en elle même a disparu !

1h28 : Éric s'est manifestement extrêmement attaché à son jouet !

Dernier regard sur la rue Ampère (au niveau du numéro 55) avant le début du générique de fin !














3 commentaires:

  1. Un très bon film à revoir.
    C'est un film qu'il faut voir au second degré.

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    1. Le film peut être vu à tous les degrés, c'est ce qui fait sa pertinence 40 ans plus tard.

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  2. Mon analyse du film => Mon analyse du film : https://www.youtube.com/watch?v=SExbcyDyL1o

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