Premier film de sa période française, LE LOCATAIRE reste définitivement à part dans la carrière du réalisateur. Mal aimé à sa sortie, il a cependant acquis le statut de film culte avec les années. Adapté du roman "Le Locataire chimérique" de Roland Topor, publié en 1964, le film aborde des sujets aussi réjouissants que la folie, la solitude, le suicide... Ce qui explique, sans doute, que ce long métrage n'ait pas rencontré l'adhésion des foules...
Quoi qu'il en soit, le film a été tourné en studio (aux Studios Éclair d'Épinay-sur-Seine) pour les scènes liées à l'appartement du protagoniste. Pour donner l'impression de hauteur, un ingénieux système de miroir a été mis en place (ou comment donner l'illusion de 4 étages lorsque l'on n'en a que 2 à sa disposition).
Le reste le film a été tourné en décors naturels, ce qui m'a permis de me livrer à un habituel reportage Avant / Après.
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0h10 : Trelkovsky, un timide employé, après une première entrevue avec son futur propriétaire, a bon espoir d'avoir trouvé un nouvel appartement ! |
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La nouvelle tanière de Polanski se trouve au 39 rue La Bruyère, dans le 9ème. A noter que, si la plaque et la sonnette à côté de la porte ont disparu, elles ont au moins laissé leur empreinte dans la pierre ! |
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0h10 : Le locataire traverse la rue faisant face à son appartement. |
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0h10 : Le protagoniste prend du recul pour contempler le bâtiment ... |
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La perspective de la rue La Bruyère. A noter que le bar a tout simplement disparu ! |
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0h10 : Polanski admire les fenêtres parisiennes... |
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Sans doute pour créer une atmosphère d'uniformité oppressante, la véritable façade du 39 rue La Bruyère a été remplacée à l'écran par celle d'un bâtiment beaucoup plus anonyme et sans aucun cachet. |
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0h13 : Trelkovsky se rend à l'hôpital où se trouve Simone Choule, après sa tentative de suicide. Il y rencontre une certaine Stella (alias Isabelle Adjani). |
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Si l'hôpital Bretonneau est toujours présent, au 23 rue Joseph de Maistre, il a cependant subi un sévère remaniement depuis le film.
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0h13 : Le locataire tente de consoler Stella (tout en lui extirpant des renseignements sur Mme Choule). |
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Le couple franchit les grilles de l'hôpital du côté de la rue Carpeaux. Une nouvelle fois, on constate que le bar a totalement disparu. Il est désormais reconverti en habitation ! |
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0h13 : Le couple rentre dans le bar le plus proche de l'hôpital. |
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A travers les vitres du bar on peut clairement voir les grilles de l'hôpital Bretonneau (sans ce détail, on aurait pu penser que le débit de boissons n'était qu'une façade maquillée). |
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0h16 : Après avoir quitté le bar, le couple part pour une petite promenade. |
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Le lieu était en travaux au moment du film, on reconnaît cependant l'église Saint Eustache en arrière plan. |
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0h16 : Polanski est abordé par un clochard très insistant... |
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Le film est un témoignage de la transformation du quartier dans les années 70. On y voit clairement le fameux "trou des Halles". De nos jours la Canopée a remplacé les Halles construites 50 ans plus tôt. Quoi qu'il en soit, on reconnaît encore le bâtiment le plus haut du quartier (situé au 16 Rue Mondétour) au milieu de la photo. |
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0h16 : Trelkovsky essaie de nettoyer discrètement la crotte de chien dans laquelle il vient de marcher ! |
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La palissade cachant le trou des Halles a disparu de nos jours, laissant apparaître la Fontaine des Innocents. |
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0h18 : Après une virée au cinéma, Stella rentre chez elle. |
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0h24 : Polanski va prendre un café en face de chez lui. |
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0h54 : Après avoir fait la tournée des bars, Trelkovsky laisse Georges Badar (Rufus) prendre son métro totalement éméché ! |
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Le métro Abbesses n'a pas changé depuis le film, il reste toujours aussi "typiquement" parisien ! |
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0h54 : La fraternité des alcooliques. |
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L'édicule Guimard aurait bien besoin d'un nettoyage, il reste cependant remarquable. |
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0h54 : Rufus rentre dans le métro en zigzagant ... |
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L'entrée du métro Abbesses a été modifiée depuis le film (carrelage et portillon d'entrée). |
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0h55 : Polanski rentre chez lui et passe devant son bar habituel. |
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1h16 : Le locataire traîne son spleen sur les quais... (la même scène se reproduira plus tard dans le film, mais sans les clochards) |
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RAS au niveau changement sur le Port Debilly, si ce n'est que les arbres menaçant de tomber, ont été coupés ! |
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1h16 : Retour nocturne à la maison. |
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1h33 : Polanski traîne son mécontentement dans un parc. |
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1h33 : "Maman je veux mon bateau !!" L'enfant ne tardera pas à se prendre une gifle ! |
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1h47 : Après avoir quitté l'appartement de Stella, le locataire prend le taxi mais il en descend précipitamment sans explication... |
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1h47 : Polanski pense pouvoir échapper à d'éventuels poursuivants. |
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1h47 : Polanski sort du métro espérant semer ses poursuivants imaginaires. |
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Le métro Plaisance avec le Square Alesia-Ridder sur sa gauche. A noter que celui-ci a été construit en 1980, soit après le film. La boutique Kodak, visible à l'écran, a donc été détruite depuis belle lurette. |
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1h47 : L'acteur continue ses errances... |
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1h47 : Errances suite... |
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1h47 : "Bon je suis suivi, oui ou non ?" |
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1h49 : Trelkovsky revient dans la même rue pendant la nuit. |
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1h49 : Polanski omet de regarder avant de traverser la rue... Grosse erreur. |
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Vue d'ensemble du 15 et 17 rue du faubourg St Martin. |
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1h49 : Trelkovsky a été renversé ! |
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Rue du faubourg St Martin. |
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Le locataire, dans un semi-coma, observe les lumières de Paris. |
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La cour de l'immeuble reconstituée dans les Studios Éclair d'Épinay-sur-Seine. |
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